Van Cliburn

Van Cliburn

Van Cliburn
Description de l'image Van Cliburn.jpg.
Nom de naissance Harvey Lavan Cliburn
Naissance
Shreveport, Louisiane
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 78 ans)
Fort Worth, Texas
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Pianiste
Formation Juilliard School
Maîtres Rosina Lhévinne
Récompenses Concours international Tchaïkovski
Wikipedia
Van Cliburn
Description de l'image Van Cliburn.jpg.
Nom de naissance Harvey Lavan Cliburn
Naissance 12 juillet 1934
Shreveport, Louisiane
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès 27 février 2013 (à 78 ans)
Fort Worth, Texas
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Pianiste
Formation Juilliard School
Maîtres Rosina Lhévinne
Récompenses Concours international Tchaïkovski

Harvey Lavan Cliburn, plus connu sous le nom de Van Cliburn, né le 12 juillet 1934 à Shreveport, en Louisiane, et mort le 27 février 2013[1] à Fort Worth au Texas, est un pianiste américain, célèbre pour avoir remporté, en 1958 à Moscou, en pleine Guerre froide, la première édition du Concours international Tchaïkovski[2].

Biographie

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Enfance

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Il nait de l'union de Rildia Bee O'Bryan, pianiste et professeur de piano (qui elle a étudié le piano auprès d'Arthur Friedheim, un élève de Franz Liszt)[3] et de Harvey Cliburn Sr., un pétrolier. Ses premières leçons de piano lui sont données à l'âge de trois ans par sa mère. Alors que Cliburn a six ans, sa famille déménage à Kilgore, au Texas[4]. À douze ans, il remporte un concours de piano local qui lui permet de faire ses débuts sur scène avec le Houston Symphony Orchestra. À dix-sept ans, il entre à la Juilliard School où son professeur de piano, Rosina Lhévinne, le forme dans la grande tradition romantique russe. À vingt ans, Cliburn remporte le prestigieux Leventritt Award (1954), et fait ses débuts au Carnegie Hall.

Carrière

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Mais c'est véritablement son succès à Moscou qui lui procure une renommée internationale. Organisé en 1958 par l'URSS, le premier Concours international Tchaïkovski était un événement destiné à démontrer la supériorité culturelle de celle-ci pendant la Guerre froide, sur la lancée de la victoire technologique du Spoutnik lancé dans l'espace quelques semaines auparavant. À la finale du concours, la lumineuse virtuosité de Cliburn dans le concerto pour piano no 1 de Tchaïkovski et le no 3 de Rachmaninov lui vaut une ovation debout qui dure bien huit minutes. Après cette ovation, il tient un bref discours en russe avant de se rasseoir pour jouer une version de "Les Nuits de Moscou"[3]. Les juges soviétiques (comprenant d'importants pianistes et compositeurs russes tel quel Emil Gilels, Sviatoslav Richter, Aram Khatchatourian et Dmitri Kabalevski[5]) auraient été alors contraints de demander à Nikita Khrouchtchev la permission de donner le premier prix à cet Américain. « Est-il le meilleur ? » leur aurait demandé le dirigeant soviétique. « Alors donnez-lui le prix ! ».

Cliburn obtient donc le premier prix, devant le russe Lev Vlassenko, qui venait de remporter le premier prix du Concours Franz Liszt en 1956, et le pianiste chinois Liu Shi-khun, deuxième ex æquo, qui avait terminé quant à lui troisième du concours Franz Liszt en 1956 (ex æquo avec le grand Lisztien, Lazar Berman dont l'enregistrement des Années de Pèlérinage est devenu légendaire de nos jours). Le pianiste russe Naum Shtarkman, complète ce podium. Le magazine TIME fait de l'événement sa couverture et titre « Le Texan qui a conquis la Russie »[6]. Le retour de Cliburn aux États-Unis est célébré par une ticker-tape parade à New York, du jamais vu pour un interprète de musique classique[7].

Il retourne a de nombreuses reprises en URSS et dans les grandes villes du monde, ses prestations étant souvent enregistrées et diffusées à la télévision. Présent à Moscou en 1962, il est applaudi chaleureusement par Nikita Khrouchtchev and Andreï Gromyko, le ministre des affaires étrangères soviétique, lors d'un concert[8].

Cliburn joue et enregistre tout au long des années 1970, mais en 1978, après la mort de son père et de son manager, Sol Hurok, il fait une pause dans la vie publique. En 1987, il est invité à se produire à la Maison Blanche pour le président Ronald Reagan et le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, puis sera invité à ouvrir la saison du 100e anniversaire du Carnegie Hall. Il entreprend une tournée dans 16 villes en 1994, commençant par une représentation du concerto de Tchaïkovski au Hollywood Bowl. Également en 1994, Cliburn fait une apparition dans le dessin animé Iron Man (épisode Silence My Companion, Death My Destination). À la fin des années soixante-dix, il donne un nombre limité de performances acclamées par la critique et le public. Cliburn est apparu en tant qu'artiste de la série Pennington Great Performers avec l'Orchestre Symphonique de Baton Rouge en 2006. En 2006, il se produit au Interlochen Center for the Arts[9].

Il a joué pour des têtes royales et des chefs d’État de dizaines de pays et pour chaque président américain de 1958 jusqu'à sa mort[9].

Décès

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Le 27 août 2012, le porte-parole de Cliburn annonce que le pianiste souffre d'un cancer des os avancé[10].

Il est décédé le 27 février 2013, à l'âge de 78 ans. Ses funérailles ont eu lieu le 3 mars 2013 à l’église baptiste de Broadway [11]. Il repose au mausolée du Greenwood Memorial Park à Fort Worth.

Instruments

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Durant sa carrière, Van Cliburn utilise fréquemment des pianos Steinway & Sons. Il en a possédé plusieurs, dont des modèles D[12],[13],[14].

Reconnaissance

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En 1962, Van Cliburn devient le conseiller artistique du Concours international de piano Van-Cliburn. Ce concours, nommé ainsi en son honneur, est créé par des professeurs de Fort Worth qui souhaite rivaliser avec le prestige du concours interntaional Tchaïkovski[12].

Vie personnelle

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En 1996, Cliburn a été cité dans un procès intenté par son partenaire depuis 17 ans, l'entrepreneur de pompes funèbres Thomas Zaremba[15]. Dans le procès, Zaremba a revendiqué le droit à une partie des revenus et des biens de Cliburn et a affirmé qu'il aurait pu être exposé au VIH, ce qui aurait provoqué une détresse émotionnelle. Cliburn, représenté par l'avocat Dee Kelly, a nié les allégations. Les demandes de poursuite ont été rejetées par un tribunal de première instance et rejetées par une cour d'appel, au motif que les actions en pension alimentaire n'étaient pas autorisées pour les cas de cohabitation dans l'État du Texas, à moins que la relation ne soit basée sur un accord écrit.

Il était membre de l’église baptiste de Broadway à Fort Worth [16]. Il y venait régulièrement lorsqu'il était en ville.

Notes et références

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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Van Cliburn » (voir la liste des auteurs).
Décès du pianiste américain Cliburn - LeFigaro.fr, 27 février 2013 Van Cliburn, pianiste américain - LeMonde.fr, 1er mars 2013 a et b (en) « Van Cliburn's Legacy | The Cliburn », sur cliburn.org (consulté le 4 juin 2025) Associated Press, « American piano great Van Cliburn dies at 78 », CBC News,‎ 27 février 2013 (lire en ligne, consulté le 27 février 2013) Cary O’Dell, « From the National Recording Registry: Van Cliburn, Russia and Tchaikovsky’s Piano Concerto, No. 1 (April 11, 1958) | Now See Hear! », sur The Library of Congress, 27 avril 2022 (consulté le 4 juin 2025) (en) « Show Business: Van's Big Year », Time,‎ 6 octobre 1958 (en) Ben Finane, « An Unforeseen Ambassador : Van Cliburn and The Legacy Of Classical Music In America » Accès libre, sur Steinway & Sons (consulté le 24 mars 2024) (en) « Van Cliburn », sur The Telegraph, 27 février 2013 (consulté le 4 juin 2025) a et b (en) Anthony Tommasini, « Van Cliburn, Cold War Musical Envoy, Dies at 78 », The New York Times,‎ 27 février 2013 (lire en ligne) (en) Daniel Wakin, « Van Cliburn Has Advanced Bone Cancer », The New York Times,‎ 28 août 2012 (lire en ligne) « Van Cliburn obituary » [archive du 22 juin 2015], sur The Times (consulté le 2 mars 2013) a et b (en) Steinway Owners’ Magazine, « Steinway Owners’ Magazine: The Van Cliburn At 50 » Accès libre, sur Steinway & Sons, 2013 (en) James Barron, « For Sale: The Practice Piano That Made Van Cliburn Perfect », The New York Times - Blog,‎ 15 mai 2012 (lire en ligne Accès libre) (en) Steinway & Sons - Communication Department, « The famous Cliburn Steinway is coming to Texas » Accès libre, sur Steinway & Sons (consulté le 24 mars 2024) Kevin O'Hanlon, « Former Associate Files 'Palimony' Lawsuit Against Van Cliburn », Associated Press,‎ 30 avril 1996 (lire en ligne, consulté le 30 septembre 2022) Tim Madigan, « Van Cliburn: 'The Texan Who Conquered Russia' », Fort Worth Star-Telegram,‎ 1er mars 2013 (lire en ligne [archive du 10 mars 2013], consulté le 1er mars 2013)

Liens externes

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