Documents pour «Mondialisation»

Documents pour "Mondialisation"
Affiche du document Les industries du voyage

Les industries du voyage

Robert LANQUAR

1h19min07

  • Économie
Peut-on parler d'industrie pour un secteur économique où 99% des entreprises sont des PME, et à plus de 90% des microentreprises ? L'importance actuelle du tourisme est la conséquence d'une mesure sociale, la généralisation des congés payés en Europe, produit d'un modèle social que l'on ne retrouve pas ailleurs. Au moment où le libéralisme domine nos économies, on peut se poser des questions sur l'avenir des industries du voyage ou plutôt de l'offre touristique faite de produits et de services très divers et d'entreprises aux formes de gestion très variées. Des révolutions sont en cours dans l'offre touristique, non seulement résultats d'innovations technologiques comme celles de l'information et de la communication ou induites par le besoin de moins utiliser des ressources rares comme l'énergie ou l'eau, plus encore en raison de changements dans les habitudes des consommateurs mieux informés et mieux éduqués recherchant le cadre d'un développement durable tout en luttant contre la pauvreté et pour la mise en place d'une meilleure gouvernance dans les décisions concernant le développement touristique local. Ainsi en Méditerranée, lors du dernier Sommet de Barcelone du 28 novembre 2005, les chefs d'Etat et de gouvernement européens et méditerranéens ont pour la première fois décidé d'un programme de travail qui engagera une coopération visant à accroître la contribution du tourisme à la création d'emplois, au développement des infrastructures et à la compréhension interculturelle, tout en veillant à la viabilité environnementale.
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Affiche du document Qu'est-ce que l'économie du développement ?

Qu'est-ce que l'économie du développement ?

Esther DUFLO

1h12min22

  • Économie
L'objet de cette conférence est de présenter les objectifs et les méthodes de l'économie du développement. L'économie du développement s'efforce de répondre aux deux questions centrales: Pourquoi certains pays sont-ils pauvres et d'autres sont riches, et pourquoi certains individus sont-ils riches et d'autres pauvres ? Cette conférence tentera de montrer que l'économie du développement a émergé réellement quand les économistes ont pris conscience et tirent les conséquences du fait que la pauvreté elle-même change les conditions dans lesquelles les individus décident, et donc la nature de leurs décisions. Cette dépendance rend la pauvreté persistante, et justifie une intervention gouvernementale ou internationale. L'économie du développement étudie dans les détails ces pièges de pauvreté, en combinant la modélisation théoriques et les études empiriques. Elle ne se borne pas a une approche purement positive (expliquer ce qui est) mais ce risque a des propositions normatives qui débouchent sur des recommandations pratiques. Les propositions normatives sont également l'occasion d'un échange entre la théorie et le travail empirique, la théorie suggérant quelles interventions ont une possibilité d'être efficaces, et le travail empirique évaluant ces interventions. L'économie du développement est ainsi aux avant-postes du travail sur une approche scientifique de l'évaluation des programmes de lutte contre la pauvreté. La deuxième partie de la conférence s'appuiera sur un exemple pour illustrer ces idées : l'adoption de nouvelles technologies en agriculture. En Inde, la "révolution verte" a été l'origine d'un accroissement considérable de la productivité et de la production agricole, pendant les années 70 et 80, avec une adoption rapide de variétés hybrides et d'engrais. L'Inde est aujourd'hui un exportateur net de céréales. Certaines régions du Kenya présentent un contraste frappant: les engrais connus depuis de nombreuses années, et dont de nombreuses expériences dans des fermes expérimentales ont prouvé l'efficacité, sont très peu utilisées. Nous étudierons les raisons possibles de ce phénomène: manque d'information, manque d'accès au crédit ou a l'insurance, dynamiques familiales qui pénalisent l'épargne, etc. L'analyse d'interventions réalisées sur le terrain (au Kenya) nous permettra d'évaluer la pertinence de chacune de ces hypothèses.
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Affiche du document La mondialisation du droit

La mondialisation du droit

Philippe WECKEL

1h17min41

  • Droit
La mondialisation du droit accompagne logiquement la globalisation de la société humaine. Le changement n'affecte pas les institutions internationales en tant que telles ; il ne remet pas en cause un ordre international essentiellement interétatique et profondément inégalitaire. Au mieux la mondialisation du droit contribue de manière limitée à l'amélioration du fonctionnement de cette société internationale en lui apportant des éléments de bonne gouvernance mondiale. La société internationale se juridicise et le droit international se juridictionnalise. Au cours de la dernière décennie les mécanismes juridictionnels ou quasi-juridictionnels se sont multipliés et l'importance du contentieux s'est accrue d'une manière considérable. Les instances ou mécanismes anciens comme la Cour internationale de Justice ou la Cour permanente d'arbitrage ont largement bénéficié ces dernières années de l'intérêt que leur découvrent les justiciables. De nouveaux organes spécialisés animent désormais de vastes domaines du droit international, l'Organe de règlement des différends de l'Organisation mondiale du Commerce, le Tribunal du Droit international de la mer et surtout les juridictions pénales internationales. Cette évolution s'explique sans doute par une mutation de la société internationale et elle l'accélère. Les Etats ont besoin des juges et ils ont besoin des fora dans lesquels l'égalité des armes est respectée. Activités diplomatiques et actions contentieuses s'entremêlent. Toutefois la transformation du droit international n'affecte pas seulement les rapports interétatiques. Les juridictions internationales favorisent la cristallisation des valeurs sociales fondamentales. Les tribunaux pénaux internationaux ont, par exemple, apporté une définition universelle du viol. En avance par rapport à la pratique de nombreux pays, cette définition est la manifestation d'une conscience juridique universelle qui s'exprime dans l'application du droit positif matérialisé par le châtiment des coupables. Les grandes questions de société (les limites de la responsabilité individuelle, la peine de mort, le principe de précaution, le terrorisme, la délinquance sexuelle, etc.) viennent ainsi en débat dans ces instances juridictionnelles qui deviennent des laboratoires au sein desquels les différentes cultures juridiques du monde sont synthétisées et dépassées.
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Affiche du document Négociations à l'OMC : quels enjeux ?

Négociations à l'OMC : quels enjeux ?

Lionel FONTAGNE

1h19min26

  • Commerce, communications, transports
La globalisation est un fait s'imposant aux économies et aux politiques économiques. Elle découle d'évolutions techniques (la réduction des coûts de communication), économiques (les stratégies des firmes) et institutionnelles (le multilatéralisme, le régionalisme). Les négociations à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), cadre multilatéral relatif aux échanges de biens et de services, visent à la fois à déterminer les règles encadrant ces échanges et à organiser leur libéralisation. A ce titre, les négociations à l'OMC constituent un point focal du débat sur la mondialisation. Cette conférence vise à en expliciter les enjeux, ainsi qu'à les quantifier, en évitant le double piège du présupposé libéral, et du rejet frileux des processus d'ouverture. Après tout, l'échange et la communication ont toujours été des aspirations naturelles des sociétés. Pourquoi les négociations à l'OMC soulèvent-elles des inquiétudes fortes, comment cristallisent-elles les oppositions dépassant très largement le domaine économique pour s'étendre au culturel (cf. les événements de Seattle 30 nov–3 déc 1999) ? La perception de la société civile est aujourd'hui que les bénéfices de l'ouverture internationale (en termes d'efficacité, de multiplication des opportunités, d'accès à la connaissance, ou de promotion des forces de la concurrence) ont été exagérés, alors que les coûts (notamment sociaux et environnementaux) en ont été sous-estimés.
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Affiche du document Les ONG et la question humanitaire

Les ONG et la question humanitaire

Sylvie BRUNEL

1h11min47

  • Problèmes et services sociaux
  • Méthodes de la géographie. Explorations et voyages
En préambule, un constat s'impose : l'explosion des ONG depuis la fin de la Guerre froide, et leur rôle croissant sur la scène internationale. ONG « de terrain » comme mouvements de lobbying et de sensibilisation, ONG du Nord et du Sud, ONG « associatives » mais aussi ce que les Anglo-Saxons appellent les « GONGOS » (gouvernemental NGO...) tirant leurs ressources de financements publics, les ONG sont partout, l'humanitaire fait recette et ses hérauts figurent en tête des personnalités préférées des opinions publiques occidentales
Mais déjà un premier paradoxe se fait jour : pourfendeurs de la mondialisation, les ONG en sont pourtant les principales bénéficiaires. La prolifération du mouvement associatif est en effet un pur produit de la mondialisation : jamais les mouvements associatifs n'ont pu bénéficier de telles caisses de résonance, de tels moyens médiatiques et de communication pour faire entendre leur voix. Le second paradoxe nous est fourni par le discours des ONG. Dans le concert souvent dissonnant de leurs multiples revendications, émerge une constante : l'hostilité à toutes les formes de représentations traditionnelles du pouvoir et de la diplomatie internationales. Aux Etats, aux entreprises, aux agences institutionnelles de l'ONU et de ses organisations dérivées (FMI, Banque mondiale, OMC...), les ONG prétendent substituer une légitimité auto-proclamée, la leur. Elles seules incarneraient la « société civile », les autres acteurs ne pouvant être que des imposteurs. Et qui plus est, des imposteurs malfaisants.
La deuxième question est donc celle de la légitimité des ONG face aux autres acteurs des relations internationales. D'autant que leurs dénonciations tous azimuts leur valent un courant de sympathie dans l'opinion publique et contribuent au discrédit de l'action politique classique. Cette posture nous amène à nous poser une troisième question. Celles des actions menées par les ONG depuis leur « prise de pouvoir » dans les enceintes internationales, et de leurs bilans. Nul ne peut nier la justesse de certaines de leurs prises de position, les avancées du droit international qu'elles ont pu permettre d'obtenir, leur rôle nécessaire de sentinelle face aux excès et aux abus en tous genres que peuvent produire des logiques purement commerciales ou stratégiques. Néanmoins, deux questions essentielles méritent d'être soulevées : - les ONG ne sont-elles pas guettées elles-mêmes, précisément en raison de leur succès, par les dangers majeurs qu'elles ne cessent de dénoncer : le manque de transparence, les coûts de fonctionnement de plus en plus lourds des appareils, l'absence d'évaluation des actions ? - l'action humanitaire contribue-t-elle vraiment, aujourd'hui, au développement ? Cette question est la plus essentielle de toutes : c'est elle qui justifie l'existence et les moyens d'action des ONG, puisque celles-ci, rappelons-le, n'existent à l'origine que pour contribuer au développement (et, depuis une décennie, au développement dit « durable »). En ce domaine, quelles leçons tirer de l'expérience des trente dernières années ?
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Affiche du document Groupes mafieux et globalisation du crime

Groupes mafieux et globalisation du crime

Isabelle SOMMIER

1h16min42

  • Science politique
Organisation tournée vers la maximisation de ses avantages, tout groupe criminel profite des ressources offertes par les différents processus de globalisation : multiplication des échanges, accélération des flux de circulation des biens et des personnes, révolution en matière de transports et de communication, etc. Sa faculté d'adaptation lui donne une supériorité certaine face à une lutte anti-criminalité engoncée dans des frontières nationales et la lourdeur des procédures. Elle facilite ses activités, en particulier les trafics, et sa capacité à tisser des liens transnationaux. Le processus même de globalisation du crime s'est accéléré au cours des années 1970 avec les profits retirés du trafic de drogue et l'évolution des groupes strictement mafieux. Ces derniers ont en effet tendu à délaisser leurs fonctions de médiation sociale au profit des logiques de marché, c'est-à-dire d'accumulation du capital, dans un mouvement de gangsterisation qui se traduit par des guerres internes au milieu et l'affirmation sans retenue de leurs logiques prédatrices. Cette évolution marque également une interpénétration croissante entre l'économie légale et l'économie illégale, par le biais du blanchiment notamment, et une accentuation des phénomènes de corruption du personnel politico-administratif. Depuis la fin du monde bipolaire, une seconde étape de développement de la criminalité organisée s'est ouverte avec une gangrène plus nette des sphères économico-financière et politique. Bien des spécialistes ont fait de l'entreprise mafieuse l'archétype de l'entreprise capitaliste. La globalisation économique actuelle, sur fond de déréglementation et de fragilisation de l'instance étatique, offre très certainement des opportunités inédites de croissance aux activités criminelles, comme le cas russe permet de l'observer.
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Affiche du document Les sociétés face à la mondialisation des flux culturels

Les sociétés face à la mondialisation des flux culturels

Jean-Pierre WARNIER

1h10min03

  • Sociologie et anthropologie
La globalisation des flux de produits culturels fait craindre à certains qu'on assiste à une uniformisation des cultures du monde. C'est déjà ce que redoutait Arthur de Gobineau au 19ème siècle. A l'encontre de cette opinion, deux arguments sont à prendre en compte. Ils sont en général mal compris des publics auxquels je m'adresse, et c'est sur ces deux points que portera la conférence.
En premier lieu, plus que jamais, l'humanité est fragmentée par des conflits innombrables et souvent violents entre groupes, catégories sociales, communautés, pays. Ces conflits sont d'ordre politique au sens large du terme. Ils sont en partie alimentés par des clivages culturels. Mais ils ont aussi pour conséquence de produire, en permanence, des éléments de culture qui nourrissent la divergence culturelle. En d'autres termes, du fait des conflits politiques, l'humanité est une machine à produire de la différence culturelle. Dans la relation d'opposition, chacun cultive ses spécificités.
Deuxième argument : les pronostics pessimistes sur la mondialisation de la culture procèdent tous d'une observation de l'offre globalisée de produits culturels (cinéma, musique, presse, mais aussi jouets, alimentation, etc.). Or, en observant la réception localisée, en faisant un travail d'ethnologue, on constate que les produits véhiculés par les flux mondiaux servent de matériaux pour des constructions culturelles locales diversifiées. Pour autant, tout motif de préoccupation ne disparaît pas. L'émiettement culturel est avéré. Les créations locales n'ont pas accès aux techniques industrielles et en pâtissent.
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