Les archers
- Réalisateur : Martin Verdet
- 2008
- 1h04min
- Documentaire
- anglais
- sous-titres : français
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Résumé
Frederiksdal, un manoir du 18e siècle isolé sur l’île de Lolland, au Danemark. La famille Krabbe habite le manoir, qui bruisse de musique et de travail. Des élèves suivent une masterclass de violoncelle. Un quatuor à cordes répète des œuvres avec le compositeur Per Noergaard. Les travaux, dans les champs environnants, ponctuent les changements de saisons.
L'avis des bibliothèques

Autres infos
- Genre
- Editeur / Distributeur
- Z'Azimut films
- Pays
-
- France
- Année
- 2008
- Casting
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- Martin Verdet - Réalisateur
- Distinctions
FIDMarseille 2009 : Sélection Officielle Compétition française
- Critiques
Le cadre se livre, idyllique : un vaste manoir planté au beau milieu d’une île et de sa luxuriante campagne danoise. Toutes les couleurs et leur lumière, celles des champs, du moindre fruit, de la cuisine, des salons et des visages s’accordent ici pour fabriquer une atmosphère unifiée, paisible, édénique. Archers sans flèches alors ? Pas sûr. Car ce huis clos enferme de l’ouvrage. Des violoncellistes, des compositeurs, des musiciens sont rassemblés autour d’un culte, celui de l’exigence musicale. Culte austère, devant lequel l’âge ne compte pas, et qui demande reprise infinie, arrêt sur un infime détail, écoute, écoute encore, coups de bras, nuque tendue, en bref une énergie impitoyable. Voilà le pari du film : tirer parti du contraste entre la magnificence d’un havre de paix et la bataille discrète mais décisive de la précision musicale. Martin Verdet filme des guerriers, peut-être d’antan, archers en effet, munis de leur archet, à s’échiner, à se concentrer sur quelques notes. Filmer la musique, ou plus confondant encore, son exercice, on le sait, est une gageure. Car il s’agit de tâcher de faire voir ce qui au final ne peut que s’entendre, c’est-à-dire s’évaporer pour s’imprimer aussitôt dans la mémoire. Pas de plus grand écart entre la vue et l’ouïe, pas de hiatus plus sévère pour un film. C’est sans doute pourquoi le gros plan est ici privilégié, comme s’il s’agissait de distribuer une succession de cibles, où l’on peut apercevoir vibrer la flèche de la sublime exactitude, celle qui part du corps de l’interprète pour se ficher dans celui du chant des notes. Jean-Pierre Rehm
- Catégorie
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Long-métrage
- Niveau scolaire
-
Lycée
- Récompenses
-
Festivals Internationaux et Prix divers