Maniquerville
Trilogie en Pays de Caux
- Réalisateur : Pierre Creton
- 2009
- 1h27min
- Documentaire
- français
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Résumé
La comédienne Françoise Lebrun vient régulièrement au centre de gérontologie de Maniquerville faire des lectures de Proust aux pensionnaires.
C’est l’occasion pour eux d’évoquer ensemble la mémoire d’un temps perdu. Un lien fort s’instaure entre Françoise et Clara, animatrice au centre.
L'avis des bibliothèques
Mots-clés

Autres infos
- Titre original / Sous-titre
- Trilogie en Pays de Caux
- Genre
- Editeur / Distributeur
- Capricci Films
- Pays
-
- France
- France : Basse-Normandie
- Année
- 2009
- Sortie VOD
- 22/09/2011
- Casting
-
- Pierre Creton - Réalisateur
- Françoise Lebrun - Comédienne
- Pierre Creton - Scénariste
- Cyril Neyrat - Scénariste
- Marie Vermillard - Scénariste
- Clara Le Picard - Comédienne
- Distinctions
2009:
Festival international du FIDMarseille : Prix Marseille Espérance
Viennale 2009Festival du Film de Turin : Sélection officielle
- Critiques
Reste que Maniquerville est un très beau film, qui dépasse de loin ce à quoi son sujet, comme toute nécessité tyrannique, semble le condamner. Le Monde
Il se passe quelque chose au fur et à mesure des plans qu'aucun pitch ne saurait résumer, un mélange de douceur et de terreur, entre, d'un côté cette voix inimitable de petite fille capable de faire une lecture minérale de Proust, et, de l'autre, ces corps dont plus personne n'a que faire, que l'âge a rendu inutiles... Libération
La confrontation se fait par petites touches : le cinéaste alterne des moments creux et pleins, glane des témoignages, suggère un début d'histoire entre la comédienne et une animatrice du centre. Affleurent des notes sensibles sur le temps qui passe, le cycle de la vie, entre éveil et sommeil. Télérama
Le centre de gérontologie de Maniquerville, dans le Pays de Caux, accueille des personnes âgées atteintes de maladies neuro-génératives.
La comédienne Françoise Lebrun vient régulièrement de Paris faire des lectures de Proust aux résidents du Centre. Un lien fort s’instaure entre la comédienne et Clara Lepicard, animatrice du Centre.Voilà posés le cadre, le protocole ou la trame narrative, comme on voudra. Mais on ne sera pas surpris que Pierre Creton vienne l’élargir à une dimension autre que celle que la sociologie retient d’ordinaire.
Car son projet n’est autre qu’une adaptation très libre, mais scrupuleusement fidèle aussi (le texte y est lu, patiemment, abondamment, intensément), de La Recherche du Temps Perdu, comme si les personnages du livre se levaient des pages pour devenir devant nos yeux les auditeurs du récit de leur propre vie et les spectateurs de leur propre décrépitude. Mieux qu’un triste état des lieux donc, ce que Maniquerville complote, ce sont des métamorphoses. Transformer, par exemple, par la grâce d’un champ contrechamp, un visage de vieille dame âgée en une fine fleur blanche. Renvoyer l’outrage du temps qui passe des résidents à la grande bâtisse qu’ils ont occupée autrefois, demeure proustienne désormais vide et promise à la destruction. Évoquer, depuis l’immobilité d’un fauteuil roulant, les souvenirs de départ en mer. Etc.
Rien ici n’est stable, et Françoise Lebrun et sa complice Clara Lepicard le soulignent au final, riant d’une lecture à deux voix d’un extrait de Blanchot, aux accents comiques, sur l’immense générosité de la fatigue.
Jean-Pierre Rehm / FIDMarseille
- Catégorie
-
Long-métrage
- Niveau scolaire
-
Lycée