Le moindre geste
- Réalisateur : Jean-Pierre Daniel
- Fernand Deligny
- 1971
- 1h36min
- Documentaire
- français
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Résumé
Yves est considéré par l'institution hospitalière comme "inéducable et irrécupérable". Pris en charge en 1958 par Fernand Deligny, éducateur singulier dont les tentatives de cures libres refusaient l'ordinaire des méthodes psychiatriques, Yves devient en 1962 le personnage central d'un film tourné dans les Cévennes. Yves et Richard s'évadent de l'asile. En se cachant, Richard tombe dans un trou. La fille d'un ouvrier de la carrière proche observe Yves resté seul et le ramène à l'asile.
L'avis des bibliothèques
Mots-clés

Autres infos
- Genre
- Editeur / Distributeur
- Iskra (Tënk)
- Pays
-
- France
- Année
- 1971
- Sortie cinéma
- 17/11/2004
- Casting
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- Jean-Pierre Daniel - Réalisateur
- Fernand Deligny - Réalisateur
- Josée Manenti - Réalisatrice
- Critiques
Nul doute, ce film est l'un des plus beaux de cet automne 2004. Une surprise, un émerveillement, un choc, pour employer les grands mots. Mais, au-delà de l'émotion, les mots nous paraissent bien dérisoires pour qualifier ce geste filmique. Le moindre geste est de ces oeuvres, trop rares, qui échappent à tout critère préalable, qui dépassent tout discours établi pour s'inscire dans un regard, une écoute à part. Les Inrockuptibles
Le Moindre Geste est un "vieux" film qui revient de loin, aussi bien dans l'espace que dans le temps. Mais, à le voir quarante ans après sa conception, il nous fait un effet de jeunesse incroyable, tellement intempestif qu'il est à perpétuité d'actualité. Ne disons donc pas que ce film revient, mais qu'il nous arrive, comme on le dit d'un événement accidentel, qu'il soit heureux ou malheureux. La sidération est immense, le risque de s'y brûler réel, et l'extase, infinie. Libération
Ce mélange indécidable de documentaire et de fiction, ce noir et blanc crayeux, ces plans longs, ce montage abrupt et cette désynchronisation constante du son viennent de loin, d'une terre de cinéma sans apprêt qui ne se visite presque plus. (...) Le film donne une leçon tranchante et singulière à des oeuvres récentes traversée par un souci d'errance, d'archaïsme et de brutalité des sensations, où paroles raréfiées et récits troués esquissent une sorte de lieu commun problématique. Cahiers du Cinéma
L'avis de Tënk : "Le Moindre Geste" est un film au moins aussi déroutant que sa fabrication. Tourné pendant presque 3 ans sur les chemins cévenols par Josée Manenti, il nous donne à voir, en creux, la démarche de Fernand Deligny qui tenta d'autres façons d'approcher la folie et l'autisme en particulier. Une approche libertaire et poétique. Le soir venu, Yves confiait à un magnétophone ses longues diatribes enflammées. Il y reproduit de façon géniale la musique des discours d'autorités : médecins, curés ou hommes politiques. Il en résulte une parole autant insensée que drôle qui révèle les limites et la violence de notre monde dit "normal". Ici, ce n'est pas tant l'histoire, de toute façon difficilement compréhensible, qui importe mais cette expérience sensorielle : cheminer en compagnie d'Yves et éprouver quelque chose de son univers.
Eva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
- Couleur
- Noir et blanc
- Catégorie
-
Long-métrage
- Niveau scolaire
-
Collège / 4é-3é