Documents pour «Université de tous les savoirs»

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Affiche du document L'éradication des maladies, remède à la mondialisation ?

L'éradication des maladies, remède à la mondialisation ?

Anne-Marie MOULIN

1h18min51

  • Sciences médicales. Médecine
L'éradication des maladies infectieuses est-elle une réponse logique et réaliste à la globalisation des épidémies, entamée lors de la découverte du Nouveau Monde et illustrée au cours des siècles par la peste, le choléra, et enfin le Sida ? Le recul spectaculaire des maladies infectieuses est en partie responsable de l'explosion démographique du 20ème siècle. Après avoir défini et affirmé avec force le droit à la santé en 1949, l'OMS a médité et mis au point un programme d'éradication systématique des maladies infectieuses étendu aux pays les plus pauvres qui n'avaient pas encore bénéficié pleinement des progrès de la santé publique. Le succès remporté sur la variole dont l'éradication a été proclamée en 1979, reposait sur plusieurs siècles de "traque" de la maladie, avec des procédés divers de prévention, anticipant les connaissances virologiques et immunologiques sur la maladie. Il n'en a pas moins été considéré comme le modèle à suivre pour une série d'actions analogues, visant en premier lieu la tuberculose, le paludisme, la poliomyélite et la rougeole... Cette idée d'éradication n'était en fait pas nouvelle, elle remonte au moins à la fin du 19ème siècle, où elle s'était quasiment imposée à tous, professionnels et profanes, avec l'essor de la bactériologie. L'assurance d'avoir sous la main au laboratoire des germes disponibles, cause principale des maladies, avait engendré l'idée messianique de se débarrasser, par des manipulations appropriées, de tous les microbes pathogènes. La formule prêtée à Paul Bert: une maladie, un germe, un vaccin, était devenue un credo commun. Cette idée, endossée par des personnalités comme Pasteur, répercutée par les journalistes et largement répandue dans le public, a perduré malgré un nombre important de déconvenues et a été relancée dans le contexte d'apocalypse et de résurrection de la fin de la seconde guerre mondiale. Si la science l'a réorientée selon ses fins propres, l'idée même d'éradication comporte une analogie évidente avec la délivrance du mal, présente dans les religions de salut. Par exemple, la rénovation de l'hôpital a suscité, à la période des Lumières, une efflorescence d'utopies architecturales visant, à l'aide d'un dispositif spatial, à une meilleure visibilité et une mise à plat radicale des différentes formes de maladies. Ma conférence retracera les grandes étapes du plan d'éradication des maladies infectieuses, les difficultés rencontrées dans la réalisation d'un modèle variole qui avait en fait ses particularités et qui était de ce chef difficile à reproduire. Les déceptions nées d'obstacles imprévus dans l'accomplissement du plan, ont amené à retarder les échéances, à en abandonner certaines, comme pour le paludisme, et à se replier sur de nouveaux mots-clé comme l'"élimination", moins radical, ou plus modeste encore, le "contrôle", entendant par là l'abaissement de la prévalence d'une maladie au-dessous d'un certain seuil jugé tolérable. Pasteur lui-même, et surtout après lui Charles Nicolle, avaient mis en garde contre des espérances excessives. Ils avaient prédit, en même temps que la disparition des épidémies de peste et de choléra, l'apparition de maladies nouvelles, favorisées notamment par les guerres civiles et étrangères, mais ils restaient confiants que les outils scientifiques forgés au laboratoire garderaient leur efficacité. Ces dernières décennies ont été marquées par une meilleure compréhension de la génétique des germes, notamment des virus, et de l'écologie des maladies infectieuses, et la découverte des capacités des germes à muter et réorganiser leur génome face à une pression sélective dans le milieu. L'émergence de souches résistantes aux chimiothérapies disponibles a alimenté une vague de pessimisme, cependant que des maladies nouvelles dites émergentes se manifestaient, dont certaines provoquées par des modifications profondes du milieu et l'irruption de l'homme dans des écosystèmes jusqu'alors protégés. Les infections nosocomiales à germes ultra résistants, maladies graves survenant dans l'environnement hospitalier, illustrent aussi la perte de confiance et l'inquiétude devant ce démenti flagrant aux espérances hyperboliques dans la "santé parfaite"(Lucien Sfez), l'utopie de notre temps. Une telle utopie est peut-être néanmoins indispensable pour embraser les efforts des hommes. Quelles sont aujourd'hui les possibilités de se rallier à une idéologie de rechange qui concilie la nécessité d'un pari clair et rassembleur pour l'avenir et la prise en compte réaliste de notre insertion dans un monde biologique vivant complexe et en perpétuelle évolution ? A l'heure de l'angoisse montante d'un bioterrorisme se superposant aux formes dés longtemps répertoriées du mal et du malheur, quelles propositions pour demain ?
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Affiche du document Vers des virus artificiels

Vers des virus artificiels

Jean Paul BEHR

1h03min06

  • Sciences médicales. Médecine
Le potentiel thérapeutique des oligonucléotides et des gènes a été amplement démontré sur des systèmes modèles. Malheureusement, les développements cliniques se heurtent encore à des problèmes de biodisponibilité, de réactions immunitaires à l'encontre des vecteurs viraux ou de trafic intracellulaire pour les vecteurs artificiels. Cette dernière classe de vecteurs est attractive, car elle ne se limite ni aux molécules ni aux solutions trouvées par l'Evolution pour ‘transfecter' des cellules. Il est donc envisageable de contourner le système immunitaire. De plus, les avancées récentes dans la compréhension du mécanisme de transfert de gènes fournissent aux chimistes de nouveaux éléments de réflexion pour le développement de vecteurs modulaires, capables de franchir les multiples barrières extra- et intracellulaires. Ainsi la condensation de l'ADN par un vecteur polycationique classique conduit à des particules polymorphes de 50 à 500 nm, contenant chacune des centaines de copies du gène. La diffusion de ces particules dans un tissu est freinée par leur taille. Nous avons montré qu'il est possible de former des particules de 25 nm ne contenant qu'une molécule d'ADN, à condition de procéder en deux étapes: le gène est d'abord condensé de manière réversible à l'aide d'un détergent cationique soluble, l'entropie dirigeant spontanément le système vers le plus grand nombre de particules (donc la plus petite taille). Après équilibration, le détergent est dimérisé en lipide insoluble, réaction qui est favorisée par la matrice d'acide nucléique. Pour l'étape suivante, c'est-à-dire l'entrée dans la cellule, nous avons choisi comme cible les hépatocytes ou encore les cellules vasculaires des tumeurs. Ces deux types cellulaires sont physiquement accessibles par la voie systémique. Des résultats préliminaires in vitro montrent que des complexes neutres ADNn- / polymèren+ sur lesquels sont greffés des résidus galactose ou des peptides RGD sont capables de transfecter ces cellules par endocytose médiée respectivement par le récepteur des asialoglycoprotéines ou par les intégrines avb3,5. Après pénétration des complexes d'ADN dans la cellule, leur sortie des endosomes peut être favorisée par l'effet "éponge à protons". En effet, des vecteurs cationiques comme la polyéthylenimine (PEI), qui possède un grand pouvoir tampon dans le domaine de pH 7-5, sont capables d'induire le gonflement osmotique puis la rupture des endosomes. Mais le principal obstacle au transfert de gènes reste la membrane nucléaire. Il est possible de la franchir en détournant la machinerie d'import de protéines endogènes. En effet, la conjugaison chimique d'un peptide de localisation nucléaire (NLS) à l'une des extrémités du gène augmente son expression jusqu'à mille fois. Notre hypothèse est que l'ADN-NLS, présent initialement dans le cytoplasme, est enfilé à travers un pore nucléaire par les importines. Puis le reste de la molécule filiforme est tiré dans le noyau au fur et à mesure que l'ADN est condensé en chromatine. La chimie génétique permet donc de développer des systèmes supramoléculaires capables de franchir séparément les principales barrières extra et intracellulaires. Certaines de ces solutions, comme l'endocytose des particules après fixation aux intégrines, ou encore l'utilisation de la machinerie d'import nucléaire, sont calquées sur les virus. D'autres, comme l'encapsidation d'un génôme en dimérisant un détergent, ou la rupture d'endosomes par des éponges à protons, n'ont pas leur équivalent naturel. Reste à fondre ces solutions ponctuelles dans une particule unique, un virus artificiel : ceci est une autre histoire !
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Affiche du document Les nano-objets individuels

Les nano-objets individuels

Christian JOACHIM

1h15min18

  • Chimie, Cristallographie, Mineralogie
  • Génie et activités connexes
Les Molécules-machines C. Joachim, CEMES-CNRS, Toulouse A la fin du 19eme siècle, J.C. Maxwell rêvait déjà de machines de la taille d'une molécule avec son célèbre démon. Nous montrerons que de nos jours, nous pouvons manipuler les molécules une par une, échanger de l'information avec une seule et même molécule dûment identifiée et que la synthèse chimique a atteint une extraordinaire maîtrise de la forme et de la fonctionnalité à donner à cette molécule. Nous présenterons des molécules qui remplissent, chacune, le rôle de dispositifs que nous connaissons bien: interrupteurs ou transistors moléculaires pour l'électronique, roues et cliquets moléculaires pour la mécanique. Quelles soient manipulées dans le vide, sur une surface ou dans un liquide, nous pourrons bientôt synthétiser et contrôler des machines ultra-miniaturisée faite d'une seule molécule comme des nano-machines à calculer et des nano-robots moléculaires. Il nous faudra bien sur progresser dans la manière dont nous échangeons de l'information avec une seule molécule. Enfin, nous montrerons comment la demande technologique du siècle passé pour des machines miniatures a ouvert un nouveau champ à la science contemporaine avec la réalisation de nano-expériences en manipulant les atomes un par un et avec la conception de nano-appareils de mesure de la taille d'une molécule. Ref : La Recherche, n° de Novembre 2001 Pour La Science, n° de Décembre 2001 « Nanocomposants et Nanomachines » Volume Arago 26, OFTA 2001
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Affiche du document La pratique de l'échographie et l'observation des patients

La pratique de l'échographie et l'observation des patients

Michel BOYNARD

1h03min05

  • Sciences médicales. Médecine
L'échographie ultrasonore est une technique d'imagerie médicale de routine qui permet, à l'aide d'ultrasons, de faire des images de coupes du corps humain. Il faut distinguer l'échotomographie qui est une imagerie anatomique des différents organes situés dans une tranche de tissus définie par le “balayage” dans l'espace du faisceau ultrasonore et l'écho-doppler couleur, ou imagerie couleur des flux, qui est la superposition d'une image anatomique et d'une image fonctionnelle permettant de visualiser en couleur l'écoulement du sang dans les vaisseaux. Les fréquences ultrasonores utilisées, comprises entre 1 MHz et 15 MHz, sont le choix d'un compromis fait par l'échographiste entre l'utilisation des plus basses fréquences permettant une bonne pénétration des ondes ultrasonores dans le corps et des plus hautes fréquences permettant une bonne définition des images. Par ailleurs, seuls les tissus biologiques “mous” peuvent être visualisés, les structures solides (os, calcifications) et les gaz arrêtant totalement la propagation des ultrasons. La formation d'une image échographique est possible grâce à la propagation, à vitesse sensiblement constante, des ultrasons dans les tissus “mous” et à leurs interactions par réflexion et diffusion avec ceux-ci. Les ondes réfléchies perpendiculairement aux interfaces rencontrées et rétrodiffusées reviennent sur la sonde qui les a émis et permettent de faire l'image anatomique, respectivement, du contour des organes et de leur structure interne. Une détection d'amplitude du signal échographique conduit à la représentation en “mode échographique Amplitude” et en “mode échographique Brillance” (mode B), l'image échographique étant construite par la juxtaposition de plusieurs lignes en mode B, après balayage “manuel” (lent) ou balayage “temps-réel” (rapide) du champ ultrasonore à la surface de la peau. Actuellement, seule l'imagerie “temps-réel” persiste. La visualisation couleur des flux, qui repose sur l'effet doppler ultrasonore dû au mouvement des globules rouges, est une cartographie des vitesses d'écoulement du sang dans les vaisseaux obtenue après détection en fréquence du signal échographique. L'échotomographie permet de voir tous les organes “mous”, à savoir pour les plus importants : foie, vésicule et voies biliaires, pancréas, rate, tube digestif, gros vaisseaux, reins pour l'abdomen, utérus, ovaires, prostate, vessie pour le pelvis, coeur pour le thorax, muscles et tendons, thyroïde pour les organes superficiels. L'écho-doppler couleur des flux permet de visualiser le sang circulant, dans les cavités cardiaques, dans les gros vaisseaux abdominaux comme l'aorte, la veine cave, ou encore dans les vaisseaux des membres, du cou ou de certains organes. La pratique de ces techniques doit être réservée à des médecins bien formés et compétents car il s'agit de techniques “opérateur-dépendantes” donnant des résultats d'interprêtation parfois délicate. Au total, l'échotomographie et l'écho-doppler couleur sont des techniques d'investigation médicale simples, peu coûteuses, très utiles pour voir le corps humain, et qui doivent être utilisées en première intention. Elles sont d'une aide précieuse au diagnostic médical.
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Affiche du document La cartographie du système cérébral

La cartographie du système cérébral

Bernard MAZOYER

1h32min16

  • Sciences médicales. Médecine
La nature des relations entre cerveau et pensée a alimenté de nombreuses querelles philosophiques depuis plus de deux millénaires. C'est à la fin du 19ème siècle que des neurochirurgiens établirent que les fonctions cognitives modifient localement la circulation sanguine cérébrale (Roy et Sherrington, 1890), et que des lésions du cortex provoquent leur dysfonctionnement (Broca, 1863). Cette dernière approche, appelée neuropsychologie, a été jusqu'aux années 1980 la méthode expérimentale de référence pour l'étude des relations entres structures et fonctions cérébrales, tout en étant fondamentalement inadaptée à l'étude du fonctionnement cérébral normal. Dans ce contexte, la mise au point dans les années 1990 de techniques d'imagerie de l'organisation fonctionnelle du cerveau humain, constitue une véritable révolution. Leur avènement découle d'avancées majeures de la fin du 20ème siècle dans les domaines de la détection de rayonnements et de l'informatique. Ces techniques, dites de neuroimagerie cognitive, sont la tomographie par émission de positons (TEP), l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF) et la magnéto-électro-encéphalographie (MEEG). Une fonction cognitive est en effet une séquence temporelle d'activités neuronales, électriques et neurochimiques, distribuées en réseau, et engendrant des variations locales à la fois du champ électro-magnétique, du métabolisme énergétique, et du débit sanguin cérébral (DSC). Les modifications locales du champ électromagnétique sont directement observables à la milliseconde près, "en temps réel ", à la surface du scalp (MEEG). L'observation des événements neurochimiques, métaboliques et hémodynamiques nécessitent le recours à un marqueur de ces évènements dont la concentration en chaque endroit du cerveau doit être détectable de l'extérieur. En IRMF, le marqueur est la désoxy-hémoglobine (dHb), une molécule normalement présente dans les globules rouges du sang veineux, et dont la concentration varie avec le débit de sang local et donc avec l'activité mentale. Chez un sujet placé au sein d'un champ magnétique intense, la dHb peut être détectée par voie externe car elle est paramagnétique : sa présence engendre dans son voisinage une faible perturbation du champ magnétique que les appareils d'IRM sont capables de cartographier avec une précision millimétrique. La fusion des données d'EEG-MEG d'une part, et de TEP-IRMF d'autre part va permettre à terme l'obtention de véritables cartes cérébrales spatio-temporelles des activités mentales. Les méthodes de neuroimagerie ont déjà fourni de nombreux résultats concernant des bases neurales des fonctions cognitives, et vont permettre une approche nouvelle du vieillissement cérébral et des dysfonctionnements cognitifs. Elles constituent, pour les neurobiologistes, les psychologues, les spécialistes d'intelligence artificielle, mais également les philosophes, une rupture épistémologique dans la quête de la nature et de l'organisation de nos pensées.
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Affiche du document Le médecin et ses malades : les progrès de la recherche médicale

Le médecin et ses malades : les progrès de la recherche médicale

Didier SICARD

1h10min52

  • Sciences médicales. Médecine
"Le malade est devenu un ""usager"" du système de santé, son corps un produit de la science et de la technique. Les enjeux économiques considérables peuvent être à la source de nouveaux besoins de santé, suscités par l'économie elle-même. L'information du public sans limite par les nouveaux moyens de communication encourage l'autoprescription et l'espoir infini et incessant dans la révolution thérapeutique et dans les performances médicales et chirurgicales de plus en plus spectaculaires. La sécurité maximale est une exigence croissante. Ces changements radicaux de culture s'accompagnent de nouveaux rapports moins paternalistes médecin/malade et d'une revendication du droit des malades à l'accès direct à leur dossier, à un partenariat, à une information de plus en plus précise. Cette nouvelle ère où la recherche occupe une place si importante ne doit pas faire oublier que l'écoute d'une plainte, l'attention aux plus démunis, aux plus désespérés, à ceux qui terminent leur vie restent au coeur de l'acte médical, dans le respect le plus absolu du secret. La dimension économique privilégie cependant plus les changements culturels, que l'écoute et l'approche individuelle du malade. Elle impose des choix de santé qui impliquent des responsabilités tant au niveau collectif d'information, de prévention et d'évaluation, qu'au niveau individuel où le citoyen devra assumer sa responsabilité en prenant conscience que la façon dont il gère sa santé retentira de façon croissante sur l'ensemble de la société. La déshumanisation d'une médecine devenue technologique va de pair avec la place croissante du généraliste comme décrypteur, conseiller, et agent de santé publique."
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Affiche du document Les maladies neurodégénératives

Les maladies neurodégénératives

Alim-Louis BENABID

1h11min01

  • Sciences médicales. Médecine
Avec les tumeurs cérébrales et les maladies vasculaires, les maladies dégénératives constituent les affections les plus fréquentes du système nerveux central. Leur relative fréquence, la sévérité de leurs atteintes, les infirmités qu'elles engendrent les ont rendues tristement célèbres et connues du grand public : maladie d'Alzheimer, de Parkinson, chorée de Huntington, sclérose latérale amyotrophique, sclérose en plaques, dystonie de l'enfant, sont autant de termes appartenant au langage courant tant elles font partie de la vie courante. Leur gravité, souvent liée à l'absence de thérapeutique, en fait un fléau redoutable qui, de part leur diversité peut atteindre l'enfant comme l'adulte, la moelle comme l'encéphale, la motricité comme les fonctions supérieures. Elles peuvent toucher les neurones comme les constituants de la substance blanche tels que la myéline, se limiter à des structures très précises, ou s'étendre à l'ensemble du système nerveux, concerner l'enfant et l'adulte jeune ou au contraire faire partie de ce que l'on nomme les maladies liées au vieillissement. Leur mécanisme aussi est très variable et ce qui fait finalement leur unité, le trait commun qui les caractérise, est l'existence d'une dégénérescence progressive et souvent inéluctable de tout ou partie du système nerveux, d'où leur appellation de maladies neurodégénératives.
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Affiche du document Les maladies mentales et les dépressions

Les maladies mentales et les dépressions

Jean GUYOTAT

1h12min06

  • Sciences médicales. Médecine
La psychiatrie a connu de 1950 à l'an 2000 des transformations considérables. Quelles en sont les conséquences sur les conceptions et les pratiques actuelles de soins des maladies mentales et des dépressions ? Ce sera le thème de la première partie de la conférence donnée par J. GUYOTAT. Après un bref rappel historique, sera abordée l'influence de la psychanalyse sur la psychiatrie, celle de la psychopharmacologie, celle de l'articulation des psychothérapies et chimiothérapies, notamment dans les dépressions. La deuxième partie présentée par J.L. TERRA sera consacrée à une réflexion prédictive à propos de la schizophrénie, la maladie dépressive, et le suicide comme complication commune. Ces maladies entraînent souvent de lourdes conséquences sociales, presque aussi importantes que la sévérité des symptômes. L'intensité de la souffrance psychique, le désespoir, le sentiment d'inutilité, peuvent conduire vers l'idéation suicidaire et sa concrétisation par un passage à l'acte. Prévenir ce phénomène représentant dans notre pays, plus de 11000 décès chaque année, fait maintenant partie des priorités de santé publique. Améliorer la prise en charge des maladies mentales est une des stratégies les plus efficaces pour atteindre un tel objectif, à condition de bien connaître la trajectoire de vie de ceux qui en souffrent et les points critiques de leur existence.
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Affiche du document Encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles : le risque pour la santé

Encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles : le risque pour la santé

Dominique DORMONT

1h18min55

  • Sciences médicales. Médecine
Les encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST) ont été décrites chez l'homme et les animaux : Kuru, maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), insomnie fatale familiale, chez l'homme ; tremblante du mouton et de la chèvre, encéphalopathie du vison, maladie du dépérissement chronique des ruminants sauvages, encéphalopathies spongiforme du chat et encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) chez l'animal. Toutes ces maladies ont des lésions histopathologiques très proches constituées d'une mort neuronale, d'une gliose et d'une spongiose, et elles sont transmissibles au sein de la même espèce, et expérimentalement d'une espèce à l'autre. Ces maladies humaines et animales sont induites par des agents transmissibles non conventionnels (ATNC), appelés "prions" ou "virinos". Ces agents restent inconnus à ce jour. S.B. Prusiner et ses collaborateurs ont décrit, à la fin des années 70, la principale caractéristique moléculaire de ces maladies : il s'agit d'une accumulation d'une protéine de l'hôte sous une forme modifiée. Les deux formes diffèrent seulement dans leurs propriétés physico-chimiques qui seraient la conséquence d'une modification de la structure secondaire ou organisation en trois dimensions. L'hypothèse la plus couramment admise en 1998 est que l'agent infectieux est composé de la protéine sous sa forme pathologique ; la propagation de la conformation pathologique s'effectuerait par l'acquisition, par la protéine normale, de la conformation anomale de la protéine infectieuse avec laquelle elle est associée. Récemment, une nouvelle forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (nvMCJ) est apparue en Grande Bretagne (48 cas) et, à un moindre degré, en France (2 cas) et en République d'Irlande (1 cas). Cette nouvelle variante touche des individus jeunes, sans facteurs de risques génétiques ou iatrogènes et se traduit par une clinique particulière et une neuropathologie tout à fait spécifique, inconnue dans les autres formes de MCJ. L'implication de l'agent de l'encéphalopathie bovine spongiforme dans l'émergence du nvMCJ est maintenant démontrée ; les conséquences en termes de santé publique du passage de l'agent bovin à l'homme ne sont pas encore totalement évaluées.
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Affiche du document Propagande, publicité, information et désinformation

Propagande, publicité, information et désinformation

Serge TISSERON

1h09min20

  • Sociologie et anthropologie
Si le XXe siècle mérite une mention spéciale, c'est bien dans le domaine de la fabrication d'images destinées à orienter les croyances et les comportements, notamment politiques. La publicité, aujourd'hui, est le laboratoire de ces recherches. Leur moteur est toujours le désir de faire partie d'un groupe. Certaines fois, la publicité joue directement sur ce désir. D'autres fois, au contraire, elle dérange et malmène ses spectateurs qui pour vaincre ce dérangement, n'ont que deux solutions : soit parler de cette publicité et augmenter alors son impact, soit acheter le produit, façon de se rassurer sur le caractère de leur émotion et de se rattacher au groupe de tous ceux qui consomment le même produit après avoir éprouvé le même malaise. Plus le spectateur d'une image est malmené par elle, plus il est tenté d'emprunter le chemin qui est indiqué dans cette image pour résoudre son malaise. La publicité nous permet ainsi de comprendre ce qu'est une image violente : c'est une image qui ne nous pousse pas à penser, mais à agir, et cette définition concerne les images verbales, parlées ou écrites, autant que les images visuelles.    Pour lutter contre cet effet des images, il nous faut d'abord réaliser que ce n'est pas notre conviction intellectuelle, mais notre adhésion émotive et corporelle aux images qui est le vrai danger. Pour nous protéger de cela, trois directions doivent être privilégiées. La première est de comprendre quelles sont les failles permettant de déjouer les pièges hypnotiques des images. La deuxième direction est d'apprendre à utiliser les images comme source d'information sur elles-mêmes, et notamment sur la manière dont elles ont été fabriquées. Enfin, la troisième est de les utiliser comme une source d'information sur soi, en partant des effets qu'elles ont sur nous pour tenter d'en comprendre les causes en liaison avec notre histoire personnelle. Le questionnement sur les effets des images sur soi n'est pas seulement l'occasion de faire d'elles une source permanente d'information sur notre histoire et notre personnalité, c'est aussi une manière d'introduire une circulation permanente de l'information dans le dialogue familial et citoyen.
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Affiche du document Le pouvoir

Le pouvoir

Claude Lefort

1h10min34

  • Science politique
"Dans cette Université de tous les savoirs, il semble que vienne naturellement prendre place une étude du pouvoir. Je suis conscient de ce qu'il y avait de téméraire à la prendre en charge. Il n'est pas, en effet, de discipline scientifique dont l'objet spécifique soit la nature, l'origine et l'exercice du pouvoir, bien que ce phénomène ait suscité depuis longtemps la réflexion de grands esprits. Je doute d'ailleurs qu'une telle discipline ait quelque chance de se former, pour des raisons qui apparaîtront au cours de cet exposé. Rien, en tout cas, ne permet de croire que nous puissions bénéficier des acquis d'un savoir cumulatif. Qu'appelle-t-on pouvoir ? Question préalable, semble-t-il. Mais, pour répondre, il faudrait énoncer un critère qui permette aussitôt de trancher un noeud de représentations dont chacune porte la marque d'une expérience collective. Si l'on veut bien admettre que le pouvoir ne peut se réduire à la domination, à la puissance, au commandement ou à l'autorité, ce n'est pas toutefois sans raison qu'on en reconnaît le signe, soit à la capacité de décider des affaires publiques, soit à celle de disposer des moyens de coercition, soit à celle de commander, soit à celle d'incarner ou de représenter quelque puissance au-dessus des hommes ou bien d'en participer, soit à celle de posséder un savoir-faire qui échappe à l'intelligence commune. Bref, il peut être associé à l'image du prince, du gouvernant, du guerrier, du prêtre ou du magicien. Dans tous les cas, le caractère du pouvoir est lié à celui de l'obéissance, et l'obéissance elle-même implique un certain mode de croyance. D'une domination établie par la force on peut même se demander, comme nous y invitait La Boétie, si elle a jamais pu s'entretenir durablement sans bénéficier d'une "" servitude volontaire "". "
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Affiche du document Les matériaux magnétiques : de la boussole à l'électronique de spin

Les matériaux magnétiques : de la boussole à l'électronique de spin

Michel PIECUCH

59min35

  • Physique
  • Génie et activités connexes
Le mot magnétisme reste chargé de mystères, pourtant les phénomènes magnétiques sont connus depuis trois mille ans et les matériaux magnétiques sont omniprésents dans notre environnement. Le but de cet exposé est de tenter de lever ces mystères et d'expliquer la formidable importance des matériaux magnétiques dans nos sociétés développées. La conférence va débuter par un bref historique des matériaux magnétiques, depuis leur découverte en Asie mineure et en Chine jusqu'aux développements les plus récents. On verra ensuite ce qu'est le magnétisme, le champ ou induction magnétique est produit par une charge électrique en mouvement. C'est une conséquence directe de la théorie de la relativité d'Einstein. Ce champ magnétique induit une force sur toutes les particules en mouvement, c'est là l'origine de toutes les forces magnétiques. A l'échelle atomique ce sont le mouvement des électrons autour des noyaux des atomes et le mouvement propre de ces mêmes électrons (mouvement de rotation) qui sont à l'origine des deux types de moments magnétiques atomiques : le moment orbital et le spin. Les liaisons chimiques tendent à compenser ces moments magnétiques, sauf, dans le cas où survivent à ces liaisons des couches atomiques incomplètes, comme celle des métaux dits de transition ou celles des métaux dit de la famille des terres rares. On abordera, ensuite, un aperçu de la diversité des matériaux magnétiques, les matériaux ferromagnétiques paramagnétiques et diamagnétiques...On montrera les fondements physiques des propriétés magnétiques et on décrira un certain nombre de matériaux spécifiques comme les aimants permanents, les différentes bandes magnétiques ou les mémoires...On terminera cet exposé par une description des tendances actuelles dans la science et la technologie des matériaux magnétiques : le nanomagnétisme et l'électronique de spin.
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Affiche du document Les cristaux et les quasi-cristaux

Les cristaux et les quasi-cristaux

Denis GRATIAS

1h16min56

  • Chimie, Cristallographie, Mineralogie
"Un ""cristal"" est un solide dont les atomes se répartissent de façon triplement périodique dans l'espace. A cette définition, datant du début du siècle, l'Union Internationale de Cristallographie (IUCr) a ajouté en 1991, celle de ""cristal apériodique"", solide sans périodicité tri-dimensionnelle mais présentant un spectre de diffraction essentiellement discret. Ce sont les phases incommensurables, dont le premier exemple fut découvert en 1936 par Jonhson et Linde, et les quasicristaux découverts en 1982 par Dany Scechtman. Ces nouveaux venus ont bouleversé le paysage de la cristallographie conduisant à la quasicristallographie. La cristallographie s'appuie sur la notion de symétrie c'est-à-dire d'invariance. Celle-ci se rencontre en physique dans de multiples contextes. De la simple invariance géométrique de superposition d'un objet sur lui-même à la définition des grandeurs premières d'un système mécanique ou celle de la forme d'une équation d'état, la symétrie est la traduction rationnelle des redondances de la nature qui en permet une description minimale, nécessaire nulle part mais utile partout. La cristallographie utilise l'expression la plus élémentaire de la symétrie, celle immédiatement visuelle de la géométrie dont les éléments sont les isométries de l'espace euclidien, l'inversion, la rotation, la réflexion dans un miroir, auxquelles s'ajoute, un cristal idéal étant supposé infini, la translation dans l'espace. Déplacer le cristal d'un nombre entier de fois l'une quelconque de ses périodes revient à le superposer exactement ; c'est une opération d'invariance. "
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Affiche du document Suivre les réactions entre les atomes en les photographiant avec des lasers

Suivre les réactions entre les atomes en les photographiant avec des lasers

Jean-Louis Martin

1h20min26

  • Physique
  • Sciences de la vie, Biologie
  • Génie et activités connexes
"Les progrès de l'optique ont conduit à des avancées significatives dans la connaissance du monde du vivant. Le développement des lasers impulsionnels n'a pas échappé à cette règle. Il a permis de passer de l'ère du biologiste-observateur à l'ère du biologiste-acteur en lui permettant à la fois de synchroniser des réactions biochimiques et de les observer en temps réel, y compris in situ. Ce progrès indéniable a néanmoins eu un coût. En effet, à cette occasion le biologiste est (presque) devenu aveugle, son spectre d'intervention et d'analyse étant brutalement réduit à celui autorisé par la technologie des lasers, c'est à dire à quelques longueurs d'onde bien spécifiques. Depuis peu, nous assistons à la fin de cette époque obscure. Le laser femtoseconde est devenu "" accordable "" des RX à l'infrarouge lointain. Il est aussi devenu exportable des laboratoires spécialisés en physique et technologie des lasers. Dans le même temps, la maîtrise des outils de biologie moléculaire et l'explosion des biotechnologies qui en a résulté, ont autorisé une modification à volonté des propriétés - y compris optiques - du milieu vivant. Une imagerie et une spectroscopie fonctionnelles cellulaire et moléculaire sont ainsi en train de se mettre en place. L'exposé présentera à travers quelques exemples, la nature des enjeux scientifiques et industriels associés à l'approche "" perturbative "" du fonctionnement des structures moléculaires et en particulier dans le domaine de la biologie. "
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Affiche du document L'évolution du droit du travail - François GAUDU

L'évolution du droit du travail - François GAUDU

François GAUDU

1h19min02

  • Droit
"L' évolution du droit du travail est devenue très difficile à présenter à partir de la seule analyse du droit national. Les interactions entre pays sont en effet devenues très fortes. Parmi les systèmes de droit du travail, trois catégories peuvent très sommairement être distinguées :À un pôle, se trouvent les systèmes anglais et américain. La loi comporte peu de règles, et l'essentiel de la protection dont les salariés peuvent bénéficier vient de la négociation collective. À l'autre pôle se trouvent certains pays latins, au premier rang desquels la France. Jusqu'à une époque récente, l'essentiel des avantages dont bénéficient les salariés trouve sa source dans la loi. Entre ces deux pôles se trouve un ensemble de pays à systèmes mixtes : l'Allemagne, les pays d'Europe du Nord, l'Italie dans une certaine mesure. Ces pays combinent législation protectrice et développement des procédés de négociation collective. Les pays à "" système mixte "" sont sans doute ceux dont le droit du travail a le mieux résisté à un quart de siècle de crise, de mutation économique et d'innovation technologique. Dans les pays anglo-saxons, l'affaiblissement des syndicats dégrade de façon très directe la situation juridique des salariés : ainsi, même en période de forte croissance et de faible taux de chômage, la catégorie des "" working poors "" ne parvient pas à disparaître. Il n'en est pas moins vrai que le droit français ne parvient plus en réalité à régir l'ensemble des comportements. L'inapplication du droit est sans doute moins forte dans les pays d'Europe du Nord. Dans cette perspective, il est possible d'envisager l'évolution du droit du travail sous deux angles. Les facteurs de remise en question du droit hérités des années 1960 sont communs aux pays développés, mais la situation atypique de la France nuance le tableau. Il est en effet très difficile de rééquilibrer le rapport entre loi et négociation collective si le ressort de la négociation collective fait défaut. L'avenir du contrôle social est en revanche moins nettement dessiné : la situation française est-elle le précurseur d'un effondrement programmé du pouvoir syndical ? Ou bien, les pays d'Europe du Nord parviendront-ils à sauver leurs systèmes en obtenant leur généralisation en Europe ? "
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Affiche du document Les thérapies géniques : espoirs et réalité - Olivier DANOS

Les thérapies géniques : espoirs et réalité - Olivier DANOS

Olivier DANOS

1h24min09

  • Sciences médicales. Médecine
La thérapie génique désigne un ensemble d'hypothèses où des gènes sont utilisés pour soigner. L'idée a été formulée dès les années 1960, comme une solution possible pour les maladies génétiques rares et incurables causées par le mauvais fonctionnement d'un seul gène. A l'évidence, si l'on pouvait introduire dans une cellule malade une version du gène en état de marche, il devrait être possible de la guérir. L'ADN devient ici médicament. Le traitement s'attaque directement à la cause de la maladie et non pas à ses symptômes. Les études sur le génome sont aujourd'hui un passage obligé pour notre compréhension des maladies. Par rebond, on évalue à l'aune de la thérapie génique, le traitement de maladies de plus en plus nombreuses. Il ne s'agit plus uniquement d'affections simples comme les myopathies, la mucoviscidose ou l'hémophilie, mais aussi des grandes pathologies : cancers, sida, diabète, atteintes cardiovasculaires. Il est aujourd'hui courant de reprogrammer des cellules en laboratoire, et dans les cas les plus favorables, on montre l'efficacité des approches de thérapie génique dans des modèles animaux. Près de 400 essais cliniques de thérapie génique, sur plus de 3 000 patients ont déjà été réalisés. Les indicateurs positifs abondent, mais la prudence reste de mise. Évalue-t-on correctement les risques liés à ces thérapeutiques nouvelles ? Quel sera leur champ d'application exact : révolution de l'ensemble de la pratique médicale ou solutions ingénieuses pour des cas rares et désespérés ?
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Affiche du document L'allergie ou la démesure hypersensible - David Bernard

L'allergie ou la démesure hypersensible - David Bernard

Bernard DAVID

1h18min21

  • Sciences médicales. Médecine
"On estime qu'il existe en France 10 millions de sujets atteints de maladies allergiques dont les ¾ (soit environ 15% de la population) sont des allergies respiratoires. On compte 2000 décès par asthme sévère chaque année. En réalité, le terme ""allergie"" correspond à un état d'hypersensibilité de l'organisme dont la fonction première est de réagir contre des substances étrangères par des mécanismes immunologiques très élaborés. Cette réaction de défense qui a pour but de protéger l'organisme contre une agression spécifique peut, outrepasser son rôle (bénéfique) et devenir excessive favorisant alors l'expression pathologique de l'allergie. Les manifestations cliniques les plus fréquentes sont respectivement les rhinites polliniques et perannuelles, l'asthme, la dermatite atopique, l'urticaire et le choc anaphylactique. L'expression des manifestations allergiques est étroitement liée à la génétique et à l'environnement. En effet, les agents responsables d'un état allergique font partie de notre environnement naturel et correspondent à des substances non toxiques continuellement présentes et habituellement bien tolérées par la majeure partie des individus mais qui deviennent des allergènes (pollens, acariens, poils d'animaux, aliments) chez les patients allergiques. D'autres facteurs environnementaux (infections virales, tabagisme passif, pollution) peuvent intervenir en amplifiant la réponse inflammatoire au niveau des voies respiratoires chez des sujets allergiques."
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Affiche du document Les fonctions cérébrales

Les fonctions cérébrales

Marc Pr. JEANNEROD

1h40min33

  • Sciences médicales. Médecine
Conférence du 1er février 2000 par Jacques Jeannerod. Le cerveau doit d'abord ses fonctions à son organisation anatomique. Cette organisation se construit pendant la première période de la vie. Les connexions entre neurones s'établissent d'après des lois qui combinent le hasard à un déterminisme étroit. La répartition des neurones présentant des connexions communes en noyaux, en couches, en aires est une indication de l'existence d'un plan qui se reproduit dans chaque cerveau de la même espèce. Mais, à l'intérieur de ce réseau relativement fixe, les connexions restent labiles, pouvant s'accroître ou diminuer selon le degré d'exercice d'une fonction. Cette labilité, ou plasticité, permet la constitution de réseaux connectant entre eux plusieurs ensembles de neurones le temps de la réalisation d'une opération complexe (trouver un mot, penser à une action...). Ces réseaux, depuis quelques décennies, sont devenus visibles grâce aux méthodes de l'anatomie fonctionnelle qui permet de réaliser des images du cerveau en fonctionnement. L'acquisition de nouvelles capacités repose peut-être sur la plasticité des connexions entre neurones. Le développement de nouvelles connexions pourrait alors expliquer la récupération d'un déficit à la suite d'une lésion pathologique. Le cerveau doit aussi ses fonctions à l'existence des multiples relations qui l'unissent au reste du corps. Le corps envoie au cerveau des informations sur l'état du monde extérieur et intérieur. En retour, le cerveau contrôle l'ensemble de l'organisme, non seulement par les fibres nerveuses qui le connectent aux muscles et à l'appareil végétatif, mais également par l'intermédiaire de signaux chimiques (des hormones) qu'il envoie vers les récepteurs placés dans les organes. C'est ainsi que des influences venues du reste du corps peuvent modifier l'état cérébral et créer des émotions, ou que, à l'inverse, le cerveau contribue à modifier l'état du corps pour le préparer à l'effort ou pour déclencher les réactions de stress.
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Affiche du document Les toxicomanies : l'identité des bases neurobiologiques et les stratégies thérapeutiques

Les toxicomanies : l'identité des bases neurobiologiques et les stratégies thérapeutiques

Bernard ROQUES

1h18min16

  • Sciences médicales. Médecine
Conférence du 9 février 2000 par Bernard Roques. De tout temps, les hommes, quelques soient les cultures, ont absorbé des substances psychotropes, par conséquent capables de changer leur état de conscience. Ils le font pour de multiples raisons : consommation récréative, souvent rituelle, exaltant le lien social, utilisation compulsive pour échapper à la réalité ou tenter de lui faire face. Toutes ces consommations recouvrent donc la recherche d'une sensation de plaisir. Sur le plan neurobiologique, l'absorption de substances psychotropes licites (alcool, tabac ...) ou illicites (héroïne, cocaïne, cannabis, ecstasy ...) active des réseaux neuronaux désormais bien connus. La dangerosité de ces produits apparaît lorsque le consommateur passe de l'usage à l'abus avec un risque de dépendance dont les mécanismes sont encore peu connus. La distinction entre drogues dures et douces en termes de dangerosité individuelle et interindividuelle (sociale) ne correspond donc plus à l'unicité des mécanismes neurobiologiques ni aux risques de dépendance. C'est l'activation excessive par ces produits des cibles de notre cerveau sur lesquelles agissent des substances endogènes qui mène vers la toxicomanie. De nombreux facteurs de vulnérabilité à celle-ci ont été mis en évidence (génétiques, psychologiques, socioculturels, environnementaux ...). Des progrès importants ont été obtenus ces dernières années pour aider le patient dépendant à sortir de sa toxicomanie.
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