Documents pour «ADN»

Documents pour "ADN"
Affiche du document Vers des virus artificiels

Vers des virus artificiels

Jean Paul BEHR

1h03min06

  • Sciences médicales. Médecine
Le potentiel thérapeutique des oligonucléotides et des gènes a été amplement démontré sur des systèmes modèles. Malheureusement, les développements cliniques se heurtent encore à des problèmes de biodisponibilité, de réactions immunitaires à l'encontre des vecteurs viraux ou de trafic intracellulaire pour les vecteurs artificiels. Cette dernière classe de vecteurs est attractive, car elle ne se limite ni aux molécules ni aux solutions trouvées par l'Evolution pour ‘transfecter' des cellules. Il est donc envisageable de contourner le système immunitaire. De plus, les avancées récentes dans la compréhension du mécanisme de transfert de gènes fournissent aux chimistes de nouveaux éléments de réflexion pour le développement de vecteurs modulaires, capables de franchir les multiples barrières extra- et intracellulaires. Ainsi la condensation de l'ADN par un vecteur polycationique classique conduit à des particules polymorphes de 50 à 500 nm, contenant chacune des centaines de copies du gène. La diffusion de ces particules dans un tissu est freinée par leur taille. Nous avons montré qu'il est possible de former des particules de 25 nm ne contenant qu'une molécule d'ADN, à condition de procéder en deux étapes: le gène est d'abord condensé de manière réversible à l'aide d'un détergent cationique soluble, l'entropie dirigeant spontanément le système vers le plus grand nombre de particules (donc la plus petite taille). Après équilibration, le détergent est dimérisé en lipide insoluble, réaction qui est favorisée par la matrice d'acide nucléique. Pour l'étape suivante, c'est-à-dire l'entrée dans la cellule, nous avons choisi comme cible les hépatocytes ou encore les cellules vasculaires des tumeurs. Ces deux types cellulaires sont physiquement accessibles par la voie systémique. Des résultats préliminaires in vitro montrent que des complexes neutres ADNn- / polymèren+ sur lesquels sont greffés des résidus galactose ou des peptides RGD sont capables de transfecter ces cellules par endocytose médiée respectivement par le récepteur des asialoglycoprotéines ou par les intégrines avb3,5. Après pénétration des complexes d'ADN dans la cellule, leur sortie des endosomes peut être favorisée par l'effet "éponge à protons". En effet, des vecteurs cationiques comme la polyéthylenimine (PEI), qui possède un grand pouvoir tampon dans le domaine de pH 7-5, sont capables d'induire le gonflement osmotique puis la rupture des endosomes. Mais le principal obstacle au transfert de gènes reste la membrane nucléaire. Il est possible de la franchir en détournant la machinerie d'import de protéines endogènes. En effet, la conjugaison chimique d'un peptide de localisation nucléaire (NLS) à l'une des extrémités du gène augmente son expression jusqu'à mille fois. Notre hypothèse est que l'ADN-NLS, présent initialement dans le cytoplasme, est enfilé à travers un pore nucléaire par les importines. Puis le reste de la molécule filiforme est tiré dans le noyau au fur et à mesure que l'ADN est condensé en chromatine. La chimie génétique permet donc de développer des systèmes supramoléculaires capables de franchir séparément les principales barrières extra et intracellulaires. Certaines de ces solutions, comme l'endocytose des particules après fixation aux intégrines, ou encore l'utilisation de la machinerie d'import nucléaire, sont calquées sur les virus. D'autres, comme l'encapsidation d'un génôme en dimérisant un détergent, ou la rupture d'endosomes par des éponges à protons, n'ont pas leur équivalent naturel. Reste à fondre ces solutions ponctuelles dans une particule unique, un virus artificiel : ceci est une autre histoire !
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Affiche du document Les thérapies géniques : espoirs et réalité - Olivier DANOS

Les thérapies géniques : espoirs et réalité - Olivier DANOS

Olivier DANOS

1h24min09

  • Sciences médicales. Médecine
La thérapie génique désigne un ensemble d'hypothèses où des gènes sont utilisés pour soigner. L'idée a été formulée dès les années 1960, comme une solution possible pour les maladies génétiques rares et incurables causées par le mauvais fonctionnement d'un seul gène. A l'évidence, si l'on pouvait introduire dans une cellule malade une version du gène en état de marche, il devrait être possible de la guérir. L'ADN devient ici médicament. Le traitement s'attaque directement à la cause de la maladie et non pas à ses symptômes. Les études sur le génome sont aujourd'hui un passage obligé pour notre compréhension des maladies. Par rebond, on évalue à l'aune de la thérapie génique, le traitement de maladies de plus en plus nombreuses. Il ne s'agit plus uniquement d'affections simples comme les myopathies, la mucoviscidose ou l'hémophilie, mais aussi des grandes pathologies : cancers, sida, diabète, atteintes cardiovasculaires. Il est aujourd'hui courant de reprogrammer des cellules en laboratoire, et dans les cas les plus favorables, on montre l'efficacité des approches de thérapie génique dans des modèles animaux. Près de 400 essais cliniques de thérapie génique, sur plus de 3 000 patients ont déjà été réalisés. Les indicateurs positifs abondent, mais la prudence reste de mise. Évalue-t-on correctement les risques liés à ces thérapeutiques nouvelles ? Quel sera leur champ d'application exact : révolution de l'ensemble de la pratique médicale ou solutions ingénieuses pour des cas rares et désespérés ?
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Affiche du document Les nouvelles données sur la diversité génétique humaine réintroduisent-elles la notion de race ?

Les nouvelles données sur la diversité génétique humaine réintroduisent-elles la notion de race ?

Bertrand JORDAN

1h16min00

  • Sciences de la vie, Biologie
Une conférence du cycle : Qu'est ce que la vie ? Où en est la connaissance du génome ?

Par Bertrand Jordan

L’humanité est-elle séparée en races différentes ? Vérité scientifique au XIXe et durant une bonne partie de XXe, cette affirmation a été battue en brèche après la 2e guerre mondiale, en réaction aux crimes nazis et dans une perspective antiraciste. Au cours des dernières décennies, la biologie a nié la pertinence même de la question au motif que tous les humains auraient en commun 99,9% de leur patrimoine génétique. Pourtant, les avancées toutes récentes de la génétique nuancent cette affirmation, et montrent l’existence de différenciations héréditaires stables. Au-delà des seules apparences (couleur de peau, chevelure, etc.), il est ainsi possible de remonter aux origines géographiques lointaines des individus, de préciser leur ascendance (souvent mixte), et parfois d’expliquer leurs prédispositions à certaines maladies.

Certes, les groupes ainsi repérés ont des limites floues, leur diversité interne est élevée, et aucun classement hiérarchique ne peut être justifié à partir de ces éléments. Les « races », au sens classique du terme, n’existent effectivement pas. Néanmoins la pluralité humaine, telle que l’on peut l’appréhender avec des techniques très récentes, est plus grande et plus subtile qu’on ne voulait le croire…
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Affiche du document La modélisation des molécules de la vie

La modélisation des molécules de la vie

Richard LAVERY

1h08min24

  • Savoir et communication
  • Chimie, Cristallographie, Mineralogie
  • Sciences de la vie, Biologie
Il y a plus de cent ans, les chimistes ont commencé à exploiter des modèles pour visualiser les molécules qu'ils manipulaient dans leurs tubes à essais. Les modèles physiques permettent de mieux comprendre la forme et la flexibilité des molécules, mais ils sont longs à construire, souvent chers, et ils ne donnent qu'une vue très approximative des molécules. De surcroît, ils sont peu adaptés à la représentation des grandes molécules qui caractérisent la vie et qui contiennent des milliers, voire des centaines de milliers, d'atomes. Depuis environ quarante ans, les ordinateurs offrent une alternative aux modèles physiques. Ils permettent de décrire les molécules (et les macromolécules) d'une façon beaucoup plus réaliste en tenant compte de l'ensemble des interactions qui peuvent avoir lieu entre ces espèces. Ils permettent non seulement de visualiser les molécules, mais aussi d'étudier leur dynamique et leurs interactions. La modélisation ne remplace pas l'expérimentation, mais elle aide à analyser des résultats et surtout à formuler de nouvelles hypothèses. J'illustrerai ces développements avec des exemples portant sur les acides nucléiques, et, en particulier, la double hélice d'ADN, sur les protéines et sur les complexes formés entre ces macromolécules. Je montrerai comment on peut approcher les molécules avec l'oeil de l'ingénieur civil, et comment les molécules sondent leurs propres propriétés mécaniques pour se reconnaître. Je parlerai aussi de la modélisation au service des physiciens qui ont appris à manipuler les molécules une à une, ou au service du biologiste "seigneur des anneaux". Je terminerai en parlant de l'avenir de la modélisation: est-ce que nous pouvons commencer déjà à simuler non seulement une ou deux molécules, mais plutôt les systèmes moléculaires organisés qui animent nos cellules ?
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Affiche du document Les bases génétiques des maladies et le diagnostique génique - Jean-Louis MANDEL

Les bases génétiques des maladies et le diagnostique génique - Jean-Louis MANDEL

Jean-Louis MANDEL

1h29min23

  • Sciences médicales. Médecine
"Le projet du décryptage du génome humain a permis une explosion des connaissances en ce qui concerne les maladies héréditaires, aussi dites maladies monogéniques. Ces maladies sont en effet dues à des ""erreurs"" du matériel génétique (mutations), au niveau d'un gène. On en compte plus de 4000, qui sont souvent responsables de handicaps physiques, sensoriels ou intellectuels importants, ou de mortalité précoce, chez les personnes atteintes. A l'heure actuelle, on a identifié le gène défectueux pour plus de 900 maladies monogéniques, et ce chiffre augmente d'environ 3 par semaine. Au plan des connaissances, l'identification des gènes a révélé des mécanismes insoupçonnés d'erreurs génétiques, expliquant des modes de transmission très particuliers de certaines. L'identification des gènes de maladies permet aussi des progrès très importants dans la compréhension des mécanismes de phénomènes complexes, tels que le fonctionnement des fibres musculaires, l'audition ou la vision. Ces recherches visent à mieux comprendre ces maladies et à définir de nouvelles cibles pour le développement de thérapeutiques.Leur intérêt ne réside pas dans la mise en place d'une médecine ""prédictive"" assez illusoire (sauf dans les cas éventuels d'un risque élevé où un traitement préventif serait possible), car les facteurs génétiques de prédisposition ne permettent pas en fait de prédire la maladie. "
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Affiche du document Transgenèse, mutagenèse et génomique fonctionnelle chez les mammifères

Transgenèse, mutagenèse et génomique fonctionnelle chez les mammifères

Daniel METZER

1h13min41

  • Sciences de la vie, Biologie
Conférence du 29 janvier 2000 par Daniel Metzer. La connaissance des génomes de l'homme et de la souris sera acquise dans moins de cinq ans. Leur comparaison révélera l'existence de dizaines de milliers de gènes, jusqu'alors inconnus, dont la fonction devra être établie. Cela nécessitera des études non seulement au niveau moléculaire et cellulaire, mais aussi à des niveaux de complexité supérieurs représentés par les tissus et organes, et finalement l'animal et l'homme dans leur globalité. La souris est un excellent modèle pour définir les fonctions des gènes humains car elle présente de grandes similitudes génétiques, immunologiques, reproductives, physiologiques et pathologiques avec l'homme. De plus, on dispose actuellement d'outils performants pour manipuler le génome de cet animal. Il est en effet possible, grâce à la transgenèse, d'insérer un gène normal ou modifié dans son génome, et de l'exprimer sélectivement à un endroit donné. On peut également modifier ou altérer un gène défini par recombinaison homologue, et induire des mutations somatiques de ce gène dans des cellules ou tissus choisis, et à un moment défini de la vie de l'animal. L'ensemble de ces techniques, récemment mises au point, permettra d'approfondir les études de la fonction des gènes chez la souris, et d'établir plus facilement des "modèles souris" de maladies humaines. De plus, les techniques de mutagenèse utilisées chez la souris auront des applications en thérapie génique. En effet, il est envisageable de remplacer des gènes mutés, ou de diriger l'expression de transgènes, dans des cellules somatiques déficientes prélevées sur des malades, et de les réinjecter, après la modification génétique, à ces patients. Ainsi, la transgenèse, la mutagenèse et la génomique fonctionnelle devraient avoir de nombreuses retombées positives en santé humaine.
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